Pax Europæ : De quoi il s’agit.

Est-ce une uchronie ? Une anticipation ? Est-ce de la SF ou de la politique fiction ? Est-ce un récit de guerre ? Est-ce un manifeste fédéraliste ? Est-ce une dystopie ? Et c’est quoi cette arlésienne de Jeu de Rôle dont tu parles depuis deux ans ?

À la lecture de ce blog, la question peut légitimement se poser. De façon pratique, je répondrai à toutes ces questions par : Oui. À des degrés divers, certes, mais oui.

Oui, c’est une uchronie, le point U se situant en 2006 lors de la « crise du Liban », et provoque un Krach boursier qui plonge le monde dans le chaos. C’est le Millenium Crash. Alors que le monde sombre, l’Europe est confrontée à des défis colossaux : son unité ne tient qu’à un fil, la Grèce est en récession, Chypre s’enflamme et l’OTAN ne peut rien faire. Elle doit réagir, elle doit agir. Et elle le fait. Le  10 décembre 2006, elle se fédère et fonde les États-Unis d’Europe (cf. Europæ).

Oui, c’est une anticipation. Le cœur de l’univers est l’octalogie Carnet de Guerre. Nous sommes désormais en 2033, le futur radieux promis par les E.U.E. est bien arrivé, mais les choses commencent à se gâter. L’ultra-laïcité née de l’avènement d’un Mouvement Athée durant le Crash est menacée par la pression des religieux, qui s’associent au mécontentement politique des défédératistes, héritiers des eurosceptiques. Tandis que la crise interne grandit et provoque des troubles dans les rues européennes, c’est dans la politique étrangère que la fédération européenne voit l’horizon se couvrir : le ministre de l’Intérieur est assassiné par un terroriste, et l’Eurocorps se met en branle contre la Principauté de Slavie qui s’agite à la bordure des Régions Est. La Russie Indépendante est impliquée, les chars s’amassent aux frontières, et la guerre éclair est déclenchée. Si tout va bien, dans quelques semaines, la Pax Europæ régnera à nouveau sur le continent.

Oui, c’est un récit de guerre. L’Eurocorps entre en Slavie et engage un bras de fer avec la Russie Indépendante. Mais bien vite, trahisons et jeu des alliances vont gripper les rouages de la machine de paix européenne, dont la pacification se transforme alors en invasion. Dans les rangs de ses bataillons, un jeune soldat nommé Erwin Helm traverse le conflit en compagnie de ses camarades. Il n’a qu’un but, prouver l’innocence de son père, major exécuté des années auparavant pour trahison. Mais ses recherches soulèvent un tapis sous lequel dorment des secrets que beaucoup souhaitaient ne jamais voir refaire surface.

Oui, c’est de la politique fiction. Derrière la guerre se trame un conflit bien plus ancien, des ambitions et des intrigues où se croisent différentes thématiques et idéologies, du fédéralisme au panslavisme en passant par le nationalisme et l’européisme. La construction de l’Europe, son avènement, sa chute et sa renaissance, a lieu tant sur les champs de bataille putrides que dans les cabinets cossus.

Oui, c’est de la SF. Je ne suis pas dans le réalisme à la Tom Clancy. Ma Troisième Guerre Mondiale n’est pas une prédiction, ou une prophétie. Les combats et la technologie sont tantôt à l’ancienne, avec tranchées et coups de pelle, tantôt modernes avec des innovations techniques et des nukes. Ma Troisième Guerre Mondiale, ce n’est pas l’illustration d’une guerre, c’est l’illustration de la Guerre.

Oui, c’est un manifeste fédéraliste. Bon, le terme "manifeste"est sans doute un peu fort, néanmoins je défends le fédéralisme européen et les possibilités bénéfiques qu’une Europe fédérale a à nous offrir. Mais pas à n'importe quel prix.

Oui, c’est une dystopie. Car j’ai beau croire en l’Europe, je ne suis pas aveugle ni naïf. J’ai voulu, dans ces textes, offrir une vision fédérale de l’Europe qui n’échappe pas aux travers de son histoire et de sa construction bien réelles. Le rêve fédéraliste, je le critique, je le déconstruis et l’analyse à ma façon. Contrairement aux projections publiées jusqu’ici en fiction, qui sont trop souvent des pamphlets eurosceptiques, j’ai voulu donner une vision positive de l’Europe unie, en partant paradoxalement d’une vision qui regroupe tout ce qu'on peut aujourd'hui haïr en elle. C’est une Europe policière, bureaucratique, intolérante et hégémoniste. Pourtant, derrière ce qu’elle est devenue, mes personnages cherchent ce qu’elle était appelée à devenir, pourquoi elle a échoué, et comment lui rendre ses idéaux. Cela dit, comme dans la vie quotidienne, le noir et le blanc moraux se font rares…

Mais tout cela serait oublier que Pax Europæ, c’est aussi un Jeu de Rôle en devenir ! J’en parle depuis longtemps, mais rassurez-vous, ça grandit, ça se développe. La Troisième Guerre Mondiale au plus près de l’action, avec tous les éléments sus-cités inclus. Combattre l’ennemi, c’est facile. Le définir, c’est parfois plus compliqué. Vouloir être un héros, c’est courant. Y parvenir, c’est souvent bien plus compliqué...


En résumé, Pax Europæ, c’est :

Des États-Unis d’Europe dystopiques, une troisième guerre mondiale, une enquête sur les intrigues derrière le conflit en question, une réflexion sur l’européisme et le fédéralisme, une critique de la construction européenne et la recherche d’une alternative, du « pré-apocalyptique » - qu’on me pardonne l’expression – et de l’apocalyptique avec une plongée dans la guerre nucléaire, un récit de guerre du point de vue d’un groupe d’amis forcés de grandir plus vite qu’ils ne l’auraient voulu, un manichéisme qui se fait désirer et tout ça au travers d’une série de textes – romans, novella,  nouvelles – et d’un futur Jeu de Rôle.

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Comment lire Pax Europæ ? Par quoi commencer ?

Les textes dans l'ordre chronologique