vendredi 27 septembre 2013

La Minute Promo : Les Etoiles regardent aussi, Julien Morgan

Comme je l'ai déjà expliqué par le passé, je n'ai pas vocation à faire dans le blog de lecture. Les raisons que j'y invoquais tiennent toujours, mais il y a des exceptions qu'il faut savoir faire. Et des exceptions, il va y en avoir deux. Soyez avertis.

La première aujourd'hui concerne un roman de SF auto-publié par Julien Morgan : Les Étoiles regardent aussi 1 - Mendung. Il y a plusieurs raisons qui me poussent à prétentieusement expliquer sur ce blog pourquoi j'aime ce roman. Pour commencer, Julien a choisi l’auto-publication, un choix qui fut un temps était un aveu de désespoir, et qui aujourd'hui est devenu potentiellement aussi bon que de se tourner vers la publication traditionnelle (je me permets d'insister néanmoins sur  potentiellement, qu'on soit bien clair). Il n'y a plus de honte à s'auto-publier parce qu'il y a désormais moyen de le faire bien, et c'est une leçon que j'ai lentement intégrée après y avoir été des années réfractaire.

Ensuite, il a choisi le numérique (bon, OK, une version papier est également disponible mais ne me cassez pas ma dynamique, s'il vous plaît). Sachant que Julien a déjà publié à gauche, à droite, qu'il connaît le milieu de l'édition et donc sait EXACTEMENT comment présenter un manuscrit - exit les boulettes de l'amateur que je suis -, il aurait eu très bien pu soumettre son manuscrit (il ne serait d'ailleurs pas le dernier à avouer que la soumission, c'est son truc, mais on pourrait croire qu'il parle de manuscrit, donc il s'abstient) Mais non, il a choisi l'auto-publication majoritairement numérique. (D'ailleurs, puisqu'on parle numérique, il y a sa nouvelle Un Tour de Montagnes Russes le Soir de la Saint-Thorlak, courte mais intense plongée dans un univers teinté de HPL que j'ai beaucoup aimé aussi pour son ambiance mais bon, pas le sujet ici). Julien m'a convaincu que le numérique avait ses avantages et m'a permis d'outrepasser mes a priori en me prouvant que c'était un choix, pas une voie de garage, et qu'il y avait même des avantages. Et moi, l'amoureux du livre-objet, ça m'a d'abord fais mal et je me suis enfermé dans mon déni, mais ça va maintenant, je prends mes cachets et j'ai accepté la réalité des choses : Le numérique ça peut être franchement bien. Et l'autopubli aussi.

Ce qui a eu un impact conséquent sur mes propres soumissions et sur mes plans pour l'avenir de Pax EU.

Bref, tout ça plus le fait d'avoir reçu mon exemplaire gratos parce que j'ai un blog pour en parler, je me décide à faire une exception. (La prochaine exception dont je discuterai ici contient elle aussi une part de corruption de la part des auteurs mais je ne me plains pas)


Les Étoiles regardent aussi

Un demi-siècle après qu’un signal extraterrestre a été capté à l’observatoire de Lembang, en Indonésie, le vaisseau d’exploration le Geminga découvre, dans la constellation du Toucan, une planète qui pourrait en être l’origine. Malheureusement, à peine a-t-il débarqué dans le système solaire que le monde est attaqué par une armada de vaisseaux spatiaux et dévasté par des milliers d’explosions thermonucléaires. A la fois choqué par cette tragédie et inquiet des retombées politiques, l’entrepreneur Jari Orison lance une mission scientifique dans l’espoir de comprendre ce qu’il s’est passé.

Commençons par enfoncer les portes ouvertes, un roman qui inclus des milliers d'explosions thermonucléaires se doit d'être glorifié sur ce blog. Oui, en 2013, on a encore des bonnes vieilles nukes à papa, et ça, c'est cool. A force de voir les auteurs essayer d'éviter l'écueil du passéisme Guerre Froide et de finir en ringard des 80's en cherchant des "alternatives" et en se tournant un peu trop exclusivement vers le désastre climatique, je ne boude pas mon plaisir de voir des nukes péter à gauche à droite. Le début du roman m'offre une description apocalyptique qui va lancer l'intrigue autour de Mendung, ce système habité mais anéanti sous les yeux de leurs découvreurs terriens. Et croyez-moi, une bonne guerre nucléaire, ça n'a rien de ringard. Voilà, ça, c'est fait.

Mais au-delà du boum-boum au final peu présent, le grand atout c'est la galerie de personnages dont l'exploration est encore à approfondir dans les tomes suivants, mais qui sont si bien croqués en quelques lignes qu'ils suffisent à attraper le lecteur et le faire voyager dans cet autre atout que j'ai réellement apprécié, à savoir la construction de l'univers.

En utilisant des tonnes de détails ici ou là, importants ou triviaux, historiques ou sociétaux, par l'intrigue elle-même ou les extraits répétés de l'Hypernet, Julien bâti son monde lentement mais sûrement, et une véritable chronologie s'installe. Du coup, on n'a pas l'impression de ne connaître que le minimum syndical de détails pour sauter de 2013 à 2184 et continuer notre bonhomme de chemin, non, on se promène dans la chrono. Alors bon, le roman est assez court, et on est encore loin d'avoir tout compris et exploré, j'attend donc la suite pour éclairer les zones d'ombres et progresser dans le.......

....COMPLOT !! Tada ! Oui parce qu'il y a aussi une intrigue de fond avec des magouilles politico-militaires, vous vous doutez que ça me parle. Cela dit, j'en dis pas plus parce que ce serait gâcher la suprise.

Le dernier point est peut-être le plus sympathique à mes yeux, et c'est pourquoi je veux conclure par celui-ci : La description des Mendungiens. Lorsque les scientifiques terriens découvrent Mendung, nous assistons à une réelle expédition anthropologique. L'auteur nous montre l'observation d'une planète de la perspective des petits hommes gris dans leurs soucoupes, tentant de jeter des coups d’œils discrets pour comprendre ces milliards d'individus étranges qui se meuvent sous leur regard. Certaines scènes évoquent tellement les "rencontres" extraterrestres dont notre internet regorge que ça en devient jouissif.

Et pour vous dire, moi le quidam en science, j'ai réussi à ne pas me laisser engloutir par le vocabulaire technologique et scientifique dont le roman est truffé sans mauvais goût. Technique, donc, mais pas Tom Clancy.


Je ne m'amuserai pas à donner une note, je suis très mauvais à ce jeu là, je me contenterais de souligner que si j'en parle ici si longuement, c'est que j'ai aimé. Et j'en ai tiré quelques leçons !

Et puis bon, Space Opera.


ET PUIS Y A DES NUUUUUUUUUUKES !!!!


PS : Rappelez-vous que l'auteur a un blog. Et il est dans les liens, pas d'excuses pour l'avoir zappé !

dimanche 8 septembre 2013

EuroWin : On n'oublie pas de voter.

EDIT 10/09/13 : J'ai ajouté la vidéo finale en fin d'article, en français, en allemand, et en anglais. Pour le reste, c'est sur youtube :-)

Comme vous le savez certainement (n'est-ce pas ?...), en 2014 on vote à l'échelle européenne. Cette fois, en vertu du Traité de Lisbonne, l'élection parlementaire aura un impact plus ou moins direct sur le prochain Président de la Commission Européenne, jusqu'ici totalement arbitrairement élu, sans processus démocratique. Bien qu'il ne s'agisse là que d'une élection indirecte, on se rapproche, petit à petit, d'un véritable processus démocratique. Seulement voilà, les élections européennes n'attirent pas foule, ont la réputation d'être inutile et de servir simplement de voie de garage pour les politiciens has been et les ratés du paysage politique dont on ne sait pas trop bien comment s'en débarrasser.

Il fallait donc parler aux citoyens et leur dire de se bouger, de leur rappeller /informer que cette fois, c'est différent. Le Parlement Européen a donc préparé une vidéo pour les 28, à diffuser officiellement à partir du 10 septembre dans les 28 États Membres.


Là, vous vous dites "Oh non, Science, it's a girl thing...".

Mais non :

Court, simple, et surtout efficace, cette vidéo semble avoir pris en compte les critiques sur les tentatives de com' précédentes. On y voit des problèmes et défis de la vie de tous les jours qu'affrontent quotidiennement les Européens d'où qu'ils viennent : Inondations, immigration, perte d'emploi/logement, pauvreté, répression, pollution, problèmes énergétiques... Sans partir dans les délires à la Kill Bill.

La question de savoir si les gens en auront quelque chose à faire, c'est encore autre chose. Je doute que la vidéo ait un impact énorme sur une population qui a pris l'habitude d'ignorer poliment tout message qui porte douze étoiles, mais l'orientation de la communication européenne me semble cette fois mieux pensée. Voire pensée tout court.

Quoi qu'il en ressorte au final, n'oubliez pas d'aller voter en mai.

C'est important.

La vidéo pour les 28 :
 Français



Allemand


Anglais


 Et en Finnois pour le fun :