vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël !

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël blanc ( en tout cas en Alsace, alors qu'il n'y avait rien hier, il s'est mis à neiger juste pour le 24 ), et pour fêter ça je met en ligne sur le site une version augmentée du Guide Historique. Je le disais sur la page, il est en perpétuelle révision et expansion, mais je n'avais pratiquement jamais remis à jours sa version en ligne ! Voici qui est fait, mais naturellement, c'est loin d'être fini, encore du travail en perspective pour 2011 - et je ne m'en plaindrais pas !

Frohe Weihnachten !

samedi 18 décembre 2010

Mise à Jour mise à jour ( fort quand même ! ) & Infos diverses

Bon, comme vous le remarquez peut-être, suite à une prise de tête, j'ai changé de modèle de blog pour l' Europaen Tribune qui, s'il perd sa présentation "journal" reste bien sûr le support des infos de la Pax Europae. N'hésitez pas à me donner votre opinion sur ce changement si le besoin s'en fait sentir !
Alors pour commencer j'ai reçu, quelques jours avant d'imprimer/relier/envoyer mes manuscrits du tome 1, une bêta-lecture de Furies par Arnaud Demilecamps qu'on peut considérer comme membre du Staff pour le JDR et donc, de façon plus général, de l'Univers ! Merci à toi pour ces bêtas, elles sont plus que bienvenues ! Donc, en attendant, je remet les textes intégralement en ligne pour les curieux qui s'aventureraient dans les parages. Ces textes sont dans leurs versions les plus récentes, naturellement, le tome 3 Apostasie ayant quelques détails en plus dus à mes avancées dans le tome 4 ( 206 pages word à l'heure d'aujourd'hui, je progresse, je progresse ).

MAJ de la MAJ : Furies a été corrigé selon la bêta de Arnaud et est en ligne. En même temps, c'est Noël, la neige paralyse le pays ( je ris ), me lancer dans les envois maintenant ne servirait à rien, je mets donc le texte avec le reste sur le site, dispo à qui veut le lire ! Au menu une faille temporelle qui disparaît, de menues corrections de fond et quelques ajustements, de grosses corrections typographiques/grammaticales/orthographiques assez immondes et la refonte du pitch sur l'historique de la Montagne qui, je l'espère, sera un peu plus clair et un peu plus immersif. Voilà voilà !

Afin d'accompagner leur lecture, ceux que je désigne par "à qui veut le lire" pourront donc laisser tourner en ambiance de fond la Radio Europae at War qui contient plusieurs pistes supplémentaires ( environ 12 minutes de musique en plus, sans compter quelques extras à la fin, l'équivalent des collatéraux dans la première radio illustrant Carnet de Guerre - Furies, toujours en ligne dans la section Euronet du site... voilà voilà ) Ne soyez pas surpris et imaginez-vous les combats pleins de scènes de poseurs qui vont avec... vous comprendrez ce choix ^^

Enfin comme je vous l'annonçais je retravaille Europae à fond, le texte qui tournait autour de 90 pages en fait désormais 125, et ce n'est pas encore fini. Je mettrais peut-être un extrait des chapitres supplémentaires pour donner une idée de ces changements, qui sait ? En attendant, bon week-end, le dernier de l'Avent, la quatrième bougie à allumer et, bientôt, Noël ! Mais je compte bien repasser par l'Europaen Tribune d'ici là, en attendant, portez-vous bien, surtout ceux qui conduisent !

mardi 14 décembre 2010

Un jour viendra...

Etant donné que je travaille activement sur la novella Europæ en parallèle du tome 4, j'ai cherché à me replonger dans une source d'inspiration qui m'avait marqué à l'époque et qui, écriture mise à part, me touche personnellement. J'en ai déjà utilisé un extrait comme citation d'introduction, mais à la relecture, le charme a agi à nouveau, et je tiens donc à vous faire partager ce discours que vous connaissez peut-être - du moins en partie. Je laisse la parole à Victor Hugo pour son discours d'ouverture du Congrès de la Paix de 1849. C'était à Paris un 21 août.



"Messieurs, beaucoup d’entre vous viennent des points du globe les plus éloignés, le cœur plein d’une pensée religieuse et sainte. Vous comptez dans vos rangs des publicistes, des philosophes, des ministres des cultes chrétiens, des écrivains éminents, plusieurs de ces hommes considérables, de ces hommes publics et populaires qui sont les lumières de leur nation. Vous avez voulu dater de Paris les déclarations de cette réunion d’esprits convaincus et graves, qui ne veulent pas seulement le bien d’un peuple, mais qui veulent le bien de tous les peuples. (Applaudissements.) Vous venez ajouter aux principes qui dirigent aujourd’hui les hommes d’état, les gouvernants, les législateurs, un principe supérieur. Vous venez tourner en quelque sorte le dernier et le plus auguste feuillet de l’évangile, celui qui impose la paix aux enfants du même Dieu, et, dans cette ville qui n’a encore décrété que la fraternité des citoyens, vous venez proclamer la fraternité des hommes.



Soyez les bienvenus! (Long mouvement.)



En présence d’une telle pensée et d’un tel acte, il ne peut y avoir place pour un remerciement personnel. Permettez-moi donc, dans les premières paroles que je prononce devant vous, d’élever mes regards plus haut que moi-même, et d’oublier, en quelque sorte, le grand honneur que vous tenez de me conférer, pour ne songer qu’à la grande chose que vous voulez faire.



Messieurs, cette pensée religieuse, la paix universelle, toutes les nations liées entre elles d’un lien commun, l’évangile pour loi suprême, la médiation substituée à la guerre, cette pensée religieuse est-elle une pensée pratique ? cette idée sainte est-elle une idée réalisable ? Beaucoup d’esprits positifs, comme on parle aujourd’hui, beaucoup d’hommes politiques vieillis, comme on dit, dans le maniement des affaires, répondent : Non. Moi, je réponds avec vous, je réponds sans hésiter, je réponds : Oui ! (applaudissements) et je vais essayer de le prouver tout à l’heure.



Je vais plus loin ; je ne dis pas seulement : C’est un but réalisable, je dis : C’est un but inévitable ; on peut en retarder ou en hâter l’avènement, voilà tout.



La loi du monde n’est pas et ne peut pas être distincte de la loi de Dieu. Or, la loi de Dieu, ce n’est pas la guerre, c’est la paix. (Applaudissements.) Les hommes ont commencé par la lutte, comme la création par le chaos. (Bravo ! bravo !) D’où viennent-ils ? De la guerre ; cela est évident. Mais où vont-ils ? À la paix ; cela n’est pas moins évident.



Quand vous affirmez ces hautes vérités, il est tout simple que votre affirmation rencontre la négation ; il est tout simple que votre foi rencontre l’incrédulité ; il est tout simple que, dans cette heure de nos troubles et de nos déchirements, l’idée de la paix universelle surprenne et choque presque comme l’apparition de l’impossible et de l’idéal ; il est tout simple que l’on crie à l’utopie ; et, quant à moi, humble et obscur ouvrier dans cette grande œuvre du dix-neuvième siècle, j’accepte cette résistance des esprits sans qu’elle m’étonne ni me décourage. Est-il possible que vous ne fassiez pas détourner les têtes et fermer les yeux dans une sorte d’éblouissement, quand, au milieu des ténèbres qui pèsent encore sur nous, vous ouvrez brusquement la porte rayonnante de l’avenir ? (Applaudissements)



Messieurs, si quelqu’un, il y a quatre siècles, à l’époque où la guerre existait de commune à commune, de ville à ville, de province à province, si quelqu’un eût dit à la Lorraine, à la Picardie, à la Normandie, à la Bretagne, à l’Auvergne, à la Provence, au Dauphiné, à la Bourgogne : un jour viendra où vous ne vous ferez plus la guerre, un jour viendra où vous ne lèverez plus d’hommes d’armes les uns contre les autres, un jour viendra où l’on ne dira plus : — Les normands ont attaqué les picards, les lorrains ont repoussé les bourguignons. Vous aurez bien encore des différends à régler, des intérêts à débattre, des contestations à résoudre, mais savez vous ce que vous mettrez à la place des hommes d’armes ? savez-vous ce que vous mettrez à la place des gens de pied et de cheval, des canons, des fauconneaux, des lances, des piques, des épées ? Vous mettrez une petite boîte de sapin que vous appellerez l’urne du scrutin, et de cette boîte il sortira, quoi ? une assemblée ! une assemblée en laquelle vous vous sentirez tous vivre, une assemblée qui sera comme votre âme à tous, un concile souverain et populaire qui décidera, qui jugera, qui résoudra tout en loi, qui fera tomber le glaive de toutes les mains et surgir la justice dans tous les cœurs, qui dira à chacun : Là finit ton droit, ici commence ton devoir. Bas les armes ! vivez en paix ! (Applaudissements.) Et ce jour-là, vous vous sentirez une pensée commune, des intérêts communs, une destinée commune ; vous vous embrasserez, vous vous reconnaîtrez fils du même sang et de la même race ; ce jour-là, vous ne serez plus des peuplades ennemies, vous serez un peuple ; vous ne serez plus la Bourgogne, la Normandie, la Bretagne, la Provence, vous serez la France. Vous ne vous appellerez plus la guerre, vous vous appellerez la civilisation.



Si quelqu’un eût dit cela à cette époque, messieurs, tous les hommes positifs, tous les gens sérieux, tous les grands politiques d’alors se fussent écriés : — Oh ! le songeur ! Oh ! le rêve-creux ! Comme cet homme connaît peu l’humanité ! Que voilà une étrange folie et une absurde chimère ! — Messieurs, le temps a marché, et cette chimère, c’est la réalité. (Mouvement.)



Et, j’insiste sur ceci, l’homme qui eût fait cette prophétie sublime eût été déclaré fou par les sages, pour avoir entrevu les desseins de Dieu ! (Nouveau mouvement.)



Eh bien ! vous dites aujourd’hui, et je suis de ceux qui disent avec vous, tous, nous qui sommes ici, nous disons à la France, à l’Angleterre, à la Prusse, à l’Autriche, à l’Espagne, à l’Italie, à la Russie, nous leur disons :



Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi ! Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie. Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européennne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France. Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’Allemagne, ce que l’assemblée législative est à la France ! (Applaudissements.) Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être ! (Rires et bravos.) Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe (applaudissements), placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! (Longs applaudissements.)



Et ce jour-là, il ne faudra pas quatre cents ans pour l’amener, car nous vivons dans un temps rapide, nous vivons dans le courant d’événements et d’idées le plus impétueux qui ait encore entraîné les peuples, et, à l’époque où nous sommes, une année fait parfois l’ouvrage d’un siècle.



Et français, anglais, belges, allemands, russes, slaves, européens, américains, qu’avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer. (Immenses applaudissements.)



Nous aimer ! Dans cette œuvre immense de la pacification, c’est la meilleure manière d’aider Dieu !



Car Dieu le veut, ce but sublime ! Et voyez, pour y atteindre, ce qu’il fait de toutes parts ! Voyez que de découvertes il fait sortir du génie humain, qui toutes vont à ce but, la paix ! Que de progrès, que de simplifications ! Comme la nature se laisse de plus en plus dompter par l’homme ! comme la matière devient de plus en plus l’esclave de l’intelligence et la servante de la civilisation ! comme les causes de guerre s’évanouissent avec les causes de souffrance ! comme les peuples lointains se touchent ! comme les distances se rapprochent ! Et le rapprochement, c’est le commencement de la fraternité.



Grâce aux chemins de fer, l’Europe bientôt ne sera pas plus grande que ne l’était la France au moyen âge ! Grâce aux navires à vapeur, on traverse aujourd’hui l’Océan plus aisément qu’on ne traversait autrefois la Méditerranée ! Avant peu, l’homme parcourra la terre comme les dieux d’Homère parcouraient le ciel, en trois pas. Encore quelques années, et le fil électrique de la concorde entourera le globe et étreindra le monde. (Applaudissements.)



Ici, messieurs, quand j’approfondis ce vaste ensemble, ce vaste concours d’efforts et d’événements, tous marqués du doigt de Dieu ; quand je songe à ce but magnifique, le bien-être des hommes, la paix ; quand je considère ce que la providence fait pour et ce que la politique fait contre, une réflexion douloureuse s’offre à mon esprit.



Il résulte des statistiques et des budgets comparés que les nations européennes dépensent tous les ans, pour l’entretien de leurs armées, une somme qui n’est pas moindre de deux milliards, et qui, si l’on y ajoute l’entretien du matériel des établissements de guerre, s’élève à trois milliards. Ajoutez-y encore le produit perdu des journées de travail de plus de deux millions d’hommes, les plus sains, les plus vigoureux, les plus jeunes, l’élite des populations, produit que vous ne pouvez pas évaluer à moins d’un milliard, et vous arrivez à ceci que les armées permanentes coûtent annuellement à l’Europe quatre milliards. Messieurs, la paix vient de durer trente-deux ans, et en trente-deux ans la somme monstrueuse de cent vingt-huit milliards a été dépensée pendant la paix pour la guerre! (Sensation.) Supposez que les peuples d’Europe, au lieu de se défier les uns des autres, de se jalouser, de se haïr, se fussent aimés ; supposez qu’ils se fussent dit qu’avant même d’être français, ou anglais, ou allemands, on est homme, et que, si les nations sont des patries, l’humanité est une famille. Et maintenant, cette somme de cent vingt-huit milliards, si follement et si vainement dépensée par la défiance, faites-la dépenser par la confiance ! ces cent vingt-huit milliards donnés à la haine, donnez-les à l’harmonie ! ces cent vingt-huit milliards donnés à la guerre, donnez-les à la paix ! (applaudissements) donnez-les au travail, à l’intelligence, à l’industrie, au commerce, à la navigation, à l’agriculture, aux sciences, aux arts, et représentez-vous le résultat. Si, depuis trente-deux ans, cette gigantesque somme de cent vingt-huit milliards avait été dépensée de cette façon, l’Amérique, de son côté, aidant l’Europe, savez-vous ce qui serait arrivé ? La face du monde serait changée ! les isthmes seraient coupés, les fleuves creusés, les montagnes percées, les chemins de fer couvriraient les deux continents, la marine marchande du globe aurait centuplé, et il n’y aurait plus nulle part ni landes ni jachères, ni marais ; on bâtirait des villes là où il n’y a encore que des solitudes ; on creuserait des ports là où il n’y a encore que des écueils ; l’Asie serait rendue à la civilisation, l’Afrique serait rendue à l’homme ; la richesse jaillirait de toutes parts de toutes les veines du globe sous le travail de tous les hommes, et la misère s’évanouirait ! Et savez-vous ce qui s’évanouirait avec la misère ? Les révolutions. (Bravos prolongés.) Oui, la face du monde serait changée ! Au lieu de se déchirer entre soi, on se répandrait pacifiquement sur l’univers ! Au lieu de faire des révolutions, on ferait des colonies ! Au lieu d’apporter la barbarie à la civilisation, on apporterait la civilisation à la barbarie ! (Nouveaux applaudissements)



Voyez, messieurs, dans quel aveuglement la préoccupation de la guerre jette les nations et les gouvernants ; si les cent vingt-huit milliards qui ont été donnés par l’Europe depuis trente-deux ans à la guerre qui n’existait pas avaient été donnés à la paix qui existait, disons-le, et disons-le bien haut, on n’aurait rien vu en Europe de ce qu’on y voit en ce moment ; le continent, au lieu d’être un champ de bataille, serait un atelier ; et, au lieu de ce spectacle douloureux et terrible, le Piémont abattu, Rome, la ville éternelle, livrée aux oscillations misérables de la politique humaine, la Hongrie et Venise qui se débattent héroïquement, la France inquiète, appauvrie et sombre, la misère, le deuil, la guerre civile, l’obscurité sur l’avenir ; au lieu de ce spectacle sinistre, nous aurions sous les yeux l’espérance, la joie, la bienveillance, l’effort de tous vers le bien-être commun, et nous verrions partout se dégager de la civilisation en travail le majestueux rayonnement de la concorde universelle. (Bravo ! bravo. — Applaudissements.)



Chose digne de méditation ! ce sont nos précautions contre la guerre qui ont amené les révolutions. On a tout fait, on a tout dépensé contre le péril imaginaire. On a aggravé ainsi la misère, qui était le péril réel. On s’est fortifié contre un danger chimérique, on a tourné ses regards du côté où n’était pas le point noir, on a vu les guerres qui ne venaient pas, et l’on n’a pas vu les révolutions qui arrivaient. (Longs applaudissements.)



Messieurs, ne désespérons pas pourtant. Au contraire, espérons plus que jamais ! Ne nous laissons pas effrayer par des commotions momentanées, secousses nécessaires peut-être des grands enfantements. Ne soyons pas injustes pour les temps où nous vivons, ne voyons pas notre époque autrement qu’elle n’est. C’est une prodigieuse et admirable époque après tout, et le dix-neuvième siècle sera, disons-le hautement, la plus grande page de l’histoire. Comme je vous le rappelais tout à l’heure, tous les progrès s’y révèlent et s’y manifestent à la fois, les uns amenant les autres ; chute des animosités internationales, effacement des frontières sur la carte et des préjugés dans les cœurs, tendance à l’unité, adoucissement des mœurs, élévation du niveau de l’enseignement et abaissement du niveau des pénalités, domination des langues les plus littéraires, c’est-à-dire les plus humaines ; tout se meut en même temps, économie politique, science, industrie, philosophie, législation, et converge au même but, la création du bien-être et de la bienveillance, c’est-à dire, et c’est là pour ma part le but auquel je tendrai toujours, extinction de la misère au dedans, extinction de la guerre au dehors. (Applaudissements.)



Oui, je le dis en terminant, l’ère des révolutions se ferme, l’ère des améliorations commence. Le perfectionnement des peuples quitte la forme violente pour prendre la forme paisible. Le temps est venu où la providence va substituer à l’action désordonnée des agitateurs l’action religieuse et calme des pacificateurs. (Oui ! oui !)



Désormais, le but de la politique grande, de la politique vraie, le voici : faire reconnaître toutes les nationalités, restaurer l’unité historique des peuples et rallier cette unité à la civilisation par la paix, élargir sans cesse le groupe civilisé, donner le bon exemple aux peuples encore barbares, substituer les arbitrages aux batailles ; enfin, et ceci résume tout, faire prononcer par la justice le dernier mot que l’ancien monde faisait prononcer par la force. (Profonde sensation.)



Messieurs, je le dis en terminant, et que cette pensée nous encourage, ce n’est pas aujourd’hui que le genre humain est en marche dans cette voie providentielle. Dans notre vieille Europe, l’Angleterre a fait le premier pas, et par son exemple séculaire elle a dit aux peuples : Vous êtes libres. La France a fait le second pas, et elle a dit aux peuples : Vous êtes souverains. Maintenant faisons le troisième pas et tous ensemble, France, Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie, Europe, Amérique, disons aux peuples : Vous êtes frères ! (Immense acclamation. — L’orateur se rassied au milieu des applaudissements.)"

jeudi 18 novembre 2010

De l'envie d'être publié, ou en un mot : Galère

Ça m’est revenu comme ça, j’ai décidé de retenter le coup. Renvoyer des manuscrits à des éditeurs, pour le sport. Le site ne contient donc plus que le début de chaque tome, les nouvelles restent en intégralité. D’ici six à huit mois les choses pourraient rentrer dans l’ordre (ou pas, souhaitons-le moi !) Évidemment, je connais les statistiques et donc je ne me lance pas la fleur au fusil « Dans 10 jours à Berlin » façon 1914, mais bon, je ne tenterai pas le coup si j’étais complètement pessimiste. Toutefois je trouve le moment bien choisi pour évoquer les déboires de la publication, ou pour être plus exact des déboires de l’envie de publication.


Quand vous avez seize/dix-sept ans et que vous boucler 210 pages qui ne sont que la première partie, que vous enchaînez avec enthousiasme la partie 2 et que des proches vous soutiennent, vous vous sentez pousser des ailes. Normal, après tout, et tout auteur a ressenti ce mélange de fierté, d’excitation et d’appréhension à l’heure d’envoyer pour la première fois son manuscrit fraîchement imprimé-relié. Puis l’attente – fébrile comme il se doit. Puis les lettres de réponses. Polies – comme il se doit. On a beau le savoir, faire semblant de s’y préparer mentalement, les refus font mal, d’autant plus quand trois maisons vous renvoient pratiquement la même lettre mot à mot, vous assurant naturellement qu’elles ont bien lu votre manuscrit, mais que malgré les – nombreuses – qualités de votre texte celui-ci ne correspond pas à la ligne éditoriale, celle-là même que vous avez pris soin de vérifier directement en librairie en flânant dans les rayons, ou tout simplement dans votre bibliothèque personnelle. Sur le moment l’exaltation laisse place à un flot de sentiments qui vont de la colère à l’incompréhension en passant par l’attitude Caliméro : Personne ne vous aime. Ou bien personne ne reconnaît l’étendue de votre talent. Blabla.


Alors commence une étape nouvelle, la relecture post-refus. Celle où vous essayez réellement de vous mettre dans l’état d’esprit de l’éditeur – à ce moment-là vous ne pensez pas encore «l’état d’esprit du stagiaire de l’éditeur ». Et là, soudainement, c’est fou comme votre texte vous paraît creux, superficiel, inachevé. C’est pourtant le même qui, six mois plus tôt, faisait votre fierté. La claque encaissée et l’ego remis à sa place, on va pouvoir travailler. Relire, corriger encore toutes ces coquilles invisibles auparavant et qui désormais vous sautent au visage rien qu’en feuilletant le manuscrit que vous avez : a) Réimprimé pour l’occasion b) Payé une fortune pour vous le faire renvoyer par l’éditeur. Moi, dans mon « malheur », j’ai eu du bol, en réalité. J’ai reçu une lettre argumentée d’une désormais ex-employée de Gallimard, que je salue au passage. Cette lettre, c’est encore aujourd’hui une relique précieuse de mes débuts de galère, un talisman qui me protège contre l’abattement complet et l’abandon, et il m’arrive de la relire quand j’en viens à me dire « Finalement, à quoi ça sert de t’être cassé le cul pendant huit ans ? ». En substance, le texte était riche en idées, mais il fallait surtout retravailler mes personnages pour les différencier. C’était pour moi plus qu’un conseil, c’était un défi.


Retravailler le tome 1 était difficile. Pour la simple et bonne raison que, dans mon esprit, il initie un mécanisme et déclenche un effet boule de neige qui enfle de tome en tome et atteindra son paroxysme dans le tome 4. Problème : L’évolution des personnages doit s’étaler sur 4 parties et ne pas se produire en un claquement de doigt. Et comme le tome 1 pose les bases d’un univers où la jeunesse est formatée, partage une culture, une langue, une pensée commune, difficile de manœuvrer avec la directive : Différenciez vos personnages. Le seul à vraiment se démarquer de base était Erwin, naturellement, et il m’a fallu non seulement mettre de l’eau dans mon vin dans un premier temps pour atténuer le côté « clone », mais aussi apprendre à nuancer, à relativiser, en un mot, à être subtil. Nous sommes en 2010, j’essaye encore avec des résultats certes encourageants mais pas encore probants (un bêta-lecteur qui se reconnaîtra pourrait vous parler du penchant pour l’alcool d’un certain Nyja S.) J’ai donc dû lutter avec mon envie de montrer des divergences progressives en initiant dès le départ les futures différences. Dans le cas de la chambrée, ils avaient déjà un pied en dehors de la ligne – influence d’Erwin – mais effectivement ils étaient encore trop proches. J’ai donc forcé légèrement le trait au risque de trop les typer dès le départ, et bien que le texte de base ait été écrit en 2002/2003, ma relecture de cet été n’y a pas coupé : réécriture, réécriture, réécriture. Parfois je reviens à d’anciennes idées sans même m’en rendre compte, mais elles sont influencées par les progrès survenus au niveau de la trame globale. Des scènes sont donc très différentes voire supprimées. Exemple : Dans la version actuelle, l’attaque du Porte-Furie a disparu, elle est évoquée mais sa description n’y est plus, je l’ai trouvé inutile aujourd’hui, alors que je m’étais entêté des années à la garder et me suis échiné à la réécrire pour « l’harmoniser » avec le reste. Maintenant le problème est réglé. La scène de l’exercice dans l’avion en présence de l’instructeur américain est très différente, et sa portée est beaucoup plus grande car reliée aux intrigues plus vastes de Pax Europæ, notamment la Guerre Civile Ethnique aux USA. Je reviendrai sans doute sur l’évolution d’une scène en particulier en comparant versions primitives et version actuelle dans un prochain article, revenons à nos moutons (électriques ?).


Une fois cette réécriture « je suis éditeur et pas auteur » passée, on remet promptement le tablier d’auteur parce que, il faut bien l’avouer, éditeur n’est pas notre métier, et à force de retravailler d’un point de vue extérieur sur son texte on finit par en avoir marre et à trouver tout ça vide de sens, voire carrément mauvais, et là l’autodépréciation / flagellation / mortification guette. Gros piège qui a sans doute découragé plus d’un auteur. Nouveau défi, se remettre à la tâche en se focalisant sur les points positifs : 1) Il y a de bonnes idées 2) Gallimard n’a pas envoyé une réponse type mais une lettre d’encouragement, ce n’est donc pas forcément à l’écriture ce que Breeze Toilettes Marines est au monde feutrée de la parfumerie, et surtout 3) On écrit avant tout pour soi, et tant qu’on y prend plaisir, l’essentiel est atteint. Quand on a calmé ses velléités d’auteur maudit et qu’on se remet à bosser sur son projet personnel et pas sur un projet d’édition, ça va déjà mieux, on regagne peu à peu un peu de confiance en soi (Sans oublier les ruminations « Ils n’ont pas compris » « il faut être pistonné » « Ils le regretteront un jour » en se souvenant avec conviction du succès improbable de Rowling et de ses sorciers – j’exclue Paolini et ses parents éditeurs, d’autant que pour le coup, Christopher n’a fait que compiler Tolkien, Lucas et Mac Caffrey sans y ajouter quoi que ce soit d’original).


Mais chassez le naturel et il revient au galop. Des années plus tard, le labeur accompli et les révisions accumulées, on se sent prêt à se relancer. Et quand les refus reviennent les uns après les autres et que le désespoir s’installe, on cherche des alternatives. Deux possibilités : L’édition à la demande (on ne paye que ce qu’on fait imprimer) et l’édition à compte d’auteur. Pour le second, payer 2 000 balles pour un résultat fumeux et des promesses mirobolantes m’ont poussé à me renseigner tout d’abord et à lire les récits des expériences désastreuses d’autres auteurs qui n’hésitent pas à parler d’escroquerie, puis à rayer fermement cette possibilité de ma liste. Je n’en dirai donc pas plus sinon que les témoignages sur la question abondent sur les forums. Mais je l’avoue sans ambages, j’ai tenté l’édition à la demande et… ce fut un désastre. Je partage la faute avec l’éditeur en question, je le concède, mais la qualité du produit et les problèmes (absence ?) de communication et délais abusifs m’ont vite fait déchanter. Evidemment, il est agréable de tenir dans ses mains un exemplaire imprimé de son texte avec une couverture brillante et tout et tout. Parfait. Mais sans correction professionnelle et sans travail de bêta-lecture par des gens qui connaissent leur métier, ça reste un texte amateur criblé de faute. Bien imprimé, certes, mais ce qui compte c’est le texte, avant tout. J’ai finalement rompu mes contrats avec cette maison d’édition sur internet et récupéré mes « droits ». Sachant que, si par un heureux hasard providentiel je devais être réellement publié (excusez ce lapsus révélateur), je serai dans l’obligation de mentionner sur la page de garde que j’ai été « découvert par [maison d’édition à la demande] ». La bonne blague.


Finalement en désespoir de cause j’ai décidé d’opter pour la liberté – et la dangerosité – d’internet. J’ai mis mes textes en ligne. J’ai lu beaucoup des réactions sur ce genre de procédé à gauche à droite, beaucoup le font comme un acte militant en réaction au népotisme des « fils de » et des « people » ou auteurs bien établis qui monopolisent les « grandes maisons d’édition » qui ne se foulent pas pour dénicher de nouveaux talents. Noble cause, et pas toujours complètement faux (Les talents littéraires de personnes surfant sur leur succès en téléréalité ou l’intérêt d’une biographie d’un acteur d’à peine la vingtaine qui joue les vampires étincelants ne m'ont pas encore convaincu). Moi je le fais surtout car je n’ai guère d’autre choix. Cela me permet également de regrouper mes nouvelles, mes cartes, mes bonus divers, et bientôt, j’espère, le jeu de rôle. Mon site est devenu pour moi une plateforme de travail, le blog me servant à compléter le tout. Très bien, mais voilà, après ma profonde relecture en Grèce je cède à nouveaux aux appels de l’ambition, celle d’intéresser un professionnel, et un lectorat. De tenir dans ma main une version corrigée, propre et définitive de mon texte, et de pouvoir lire sur des forums des gens qui « aiment » ou qui « détestent », mais qui ont lu, qui ont été intéressé. Le désir d’interpeller est peut-être dû à la vanité, c’est fort probable, mais après avoir travaillé toutes ces années sur le même univers, l’avoir peaufiné, modelé, lui avoir donné le jour et l’avoir vu grandir, n’est-il pas normal de vouloir le faire partager ? N’est-il pas légitime de ressentir cette envie de connaître l’opinion de lecteurs aux goûts et aux références divers ? Car si la fierté de voir un jour son « livre » en rayon fait rêver tout auteur au moins une fois – et je ne déroge pas à la règle – ce qui me pousse à l’édition c’est surtout de savoir que des gens ont lu le résumé, feuilleté l’ouvrage, et ont décidé de le lire. Peut-être que cela leur aura plu ? Peut-être pas ? Mais ces années de travail ne seraient pas resté en vain sur un disque dur. Cela leur donnerait un sens. Donc je renvoie une fois encore, qui ne tente rien n’a rien et, de plus, je me sens d’humeur audacieuse.


Alors bien sûr, dans six mois, les réponses à la main je me retrouverai sans doute à nouveau mauvais, sans imagination ni talent. Blabla. Puis je remettrai probablement mes textes en ligne en intégralité, peut-être même accompagné du tome 4 alors achevé, en ayant retrouvé le bon état d’esprit :


3) On écrit avant tout pour soi, et tant qu’on y prend plaisir, l’essentiel est atteint.




PS : Petite MAJ du site en plus du remplacement des tomes par leur intro, une nouvelle section est apparue dans « Guide Historique », vous y trouverez un court texte dans le style qui m’a tant plu dans l’excellent World War Z de Max Brooks. Un exercice de style et l’occasion de creuser le background de l’univers Pax Europæ. Illustration : Pensez Positif.

mardi 13 juillet 2010

Révisions (importantes) des tomes 1 & 2 en ligne !

Hey ! Pas de nouvelles depuis un moment, j'en suis le premier désolé, et je n'ai pas grand chose de neuf à vous livrer, juste pour donner une idée où j'en suis, car je n'ai pas lâché l'affaire !

Tout d'abord j'ai enfin retrouvé les obscurs chemins du ftp et ai donc mis en ligne Carnet de Guerre 1-Furies et 2-Euronet relus en Grèce ! Et ce n'est pas une simple mise à jour, non non, des changements drastiques ont eu lieu, des passages entiers ont été réécris de zéros, remodelés, voire supprimés, d'autres ont été ajoutés ! C'est surtout le cas pour Furie mais Euronet a eu droit à sa part de changement lui aussi... Là j'ai eu une période creuse niveau écriture/relecture, mais je m'y suis un peu remis ces derniers jours, j'ai relu les 80 premières pages de Apostasie. Et si cette relecture a eu lieu, c'est en réalité pour avoir tout en tête pour boucler le tome 4 ( actuellement 183 pages ) et écrire un final qui bouclera la boucle, je l'espère...
Et le mois prochain je fêterai les 8 ans de Carnet de Guerre... woaw, ça passe si vite...

jeudi 6 mai 2010

Du Millenium Crash, de la Crise Grecque et de l'utopie

A l'heure ou la crise grecque ébranle l'institution européenne tout entière et menace la survie même de notre monnaie commune selon le Prix Nobel Joseph Stiglitz, le hasard a voulu que je me trouve aux premières loges pour contempler le désastre. En Grèce. Dimanche dernier je visitais Athènes, et à quelques dizaines de mètres du Parlement on pouvait encore voir par terre de grandes traînées de sang séché, et hier trois personnes ont brûlé dans une banque au cours des émeutes. Le décor est planté.

Cependant je n'ai pas ouvert ce blog pour raconter ma vie, mais pour parler de Pax Europae, et j'y viens. Alors que jusqu'ici la Crise n'était qu'une crise parmis d'autres grandes crises, le tournant que prennent les choses en Grèce commencent à devenir très proches des thématiques tournant autour du Millenium Crash et de la fédération des Etats Unis d'Europe. Joseph Stiglitz soulignait dans son intervention sur la radio BBC 4 le manque de structure institutionnelle et de mécanisme de crise commun pour gérer cette fameuse Crise qui font cruellement défaut maintenant qu'il faut gérer à 27 la banqueroute Grecque, et celles à venir car ce n'est un secret pour personne, Espagne, Portugal et Italie sont les prochains sur la liste des pays nécessitant des plans d'aide d'urgence tels que le multimilliardaire accordé à la Grèce. De plus, il a ajouté une autre chose très intéressante : "L'Union n'a pas le cadre budgétaire nécessaire pour faire de l'union monétaire un succès (...) En l'absence d'un tel cadre on avait espéré voir une sorte de solidarité apparaître lorsque les circonstances l'exigeaient, malheureusement cela n'est pas arrivé". Enfin, avant de parler du Millenium Crash, je rappellerai juste cette citation de Robert Schuman : "L'intégration économique que nous sommes en train de réaliser ne se conçoit pas sans un minimum d'intégration politique. C'est un complément logique, nécessaire."


Il m'est déjà arrivé de plaisanter avec mes amis sur le fait que nous vivions le Millienium Crash de 2006 avec trois ans de retard. La situation au sein de l'institution européenne n'en a pourtant jamais été aussi proche qu'aujourd'hui, et j'en plaisante avec moins de conviction. Le context actuel me permet de m'appuyer sur l'exemple grec pour parler un peu du Millenium Crash, des parallèles et des contraires. Le postulat du Millenium Crash était un grave Krach boursier qui plonge l'Europe ( et le monde )dans le chaos - émeutes, pillages - poussant les institutions à réagir par la fédération. Imaginez que la crise grecque se répande dans les pays méditterranéens, et que la révolte se propage dans le reste de l'Europe - les situations explosives ne manquent pas, ce n'est pas aux Français que je vais apprendre quoi que ce soit ( et pour les Belges qui passent par là non plus, d'ailleurs ). Alors, deux solutions : Chacun pour soi et Dieu pour tous, ou un plan global européen de reprise. Vous avez le Millenium Crash. Le cadre budgétaire nécessaire est assuré par une structure unique et s'appuie sur une "solidarité" politique, le Parlement Européen. Ca, bien sûr, c'est la fiction, le point d'uchronie. En fait, il me semble de plus en plus évident que le VRAI point d'uchronie de Pax Europae n'est pas l'intervention américaine au Liban, mais l'apparition de cette "solidarité européenne" qu'on aurait pu espérer voir apparaître. Car dans la réalité, sans surprise, la crise a divisé.


Pourtant il y avait eu un espoir en demi-teinte : l'élection d'un président de l'Union Européenne et la création d'un Ministère des Affaires étrangères... Un président de l'union flammand et une ministre des affaires étrangères britannique, l'humour noir de la situation prête à sourire. Ou pas. N'aurait-il pas été intéressant de créer un ministre des finances ? Quitte à se lancer dans la création de ministère sur la base du Traité de Lisbonne, pourquoi ne pas s'attaquer au problème le plus urgent ? Un ministère en étroite collaboration avec la Banque Centrale Européenne ? Bien sûr, là encore on s'orienterait dans une optique fédérale, ce pour quoi les Européens semblent majoritairement contre... C'est donc la réaction fictive de l'Union durant le Millenium Crash, avec des distributions d'aides et - n'omettons pas les sujets qui fâchent - des Lois de Sûreté en 2008.


Après je ne suis pas économiste, je suis un rêveur. Je me plaît à imaginer qu'un jour les Européens se rendront compte que le confort et la paix dont ils profitent aujourd'hui ne sont pas tombés du ciel, qu'ils sont le fruit d'une construction commune qui a commencé par la mise en place d'une Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier et que ce chantier a été laissé en friche par paresse ou par ennui.


Il se serait peut-être temps de se retrousser les manches et de finir ce qu'on a commencé, car une maison sans toit prend l'eau chaque fois qu'il pleut. Même un enfant peut comprendre ça.

jeudi 21 janvier 2010

MAJ de la Radio + EDIT


Mise à jour de la radio Europæ at War : Musique pour le front Russe , six pistes en plus sorties de Killzone et D-War, essentiellement pour évoquer un tournant crucial de la guerre en Europe, la Campagne de la Région Anglaise qui fut un échec stratégique européen ( cf. : L'Espoir Meurt le Dernier ). Cette campagne désastreuse sera fort heureusement sauvée par Lunaris, mais restera lourde de conséquences, notamment dans le tome 4, c'est pourquoi elle mérite d'avoir sa place dans la radio.

Bonne écoute !
EDIT : Mise à jour en ligne de Carnet de Guerre 1 - Furies, incluant la réécriture de la scène du commissariat de Berlin et quelques retouches de dialogues.