jeudi 26 novembre 2009

Europæ : Extrait + MAJ

Comme je me suis lancé dans une ptite relecture de Europæ afin de peaufiner certains détails, j'en profite pour glisser un extrait qui, après le passage en force du Traité de Lisbonne, me semble fort à propos. Il s'agit d'un discourt de Maurice Galligart, député luxembourgeois au Parlement Européen, adressé à l'hémicycle le lendemain du Millenium Crash. J'ai écris ce passage en 2006.





Le Président du Parlement, Josep Borrell Fontelles, patienta jusqu’au silence, réajusta ses lunettes et déclara :
-Tout d’abord je tiens à remercier chacun de vous d’être resté malgré les… évènements de ces dernières heures. Vous connaissez tous ces évènements, l’Europe subit une grave crise – le monde entier la subit. Il nous faudra réfléchir vite et efficacement pour sauver les meubles, pardonnez-moi l’expression. J’ai reçu de nombreuses propositions à mon cabinet, j’ai tenté d’en lire les plus productives et en ai tiré de premières conclusions. Inutile de préciser que le Conseil Européen est en réunion de crise… Cependant il semblerait que quelques chefs d’Etat aient décidé de… d’écourter cette réunion pour se concentrer sur leurs affaires locales. Vous saisissez j’en suis sûr les implications d’une telle réaction.
Les députés hochaient la tête, certains consternés, d’autre affichant des mines presque réjouies. Thompson semblait apprécier l’information avec satisfaction.
-Si le Conseil Européen faillit, le système faillit, reprit le Président. Et nous n’allons pas nous le permettre ! J’ai discuté avec certains membres du Conseil, ils sont d’accord pour confirmer que cette crise risque de disloquer les Institutions Européennes.
Galligart entendit avec stupeur une exclamation joyeuse d’un député danois. Thompson l’observa d’un visage étrange, moitié amusé, moitié perplexe.
-La plupart d’entre nous avons souhaité à un moment donné de notre vie… construire quelque chose, poursuivit-il en feignant n’avoir rien entendu. Construire une Europe forte, unie et pacifique. Nous avons parfois approché la réussite, nous nous en sommes souvent éloignés, mais aujourd’hui nous devons affronter un choc tel que l’Union Européenne n’en a jamais subie ! Cette menace poussera certains Européens à vouloir s’isoler chacun pour soi et Dieu pour tous, ce serait la fin de décades d’efforts et l’échec de plusieurs générations, en vain. Devant le désastre annoncé, j’ai porté une attention toute particulière à une proposition novatrice et tout à fait officielle, émanant d’un groupe de députés de tous partis, représenté par le député luxembourgeois Maurice Galligart. Je lui laisse la parole pour nous exposer sa requête. Je vous demande de l’écouter avec la plus grande des attentions.
Pour Galligart une chape de plomb s’abattit sur ses épaules. Le moment était crucial, il devait se montrer ferme, convaincant et réaliste. Les mots du Président Fontelles résonnaient dans sa tête, il tenait peut-être le destin de l’Europe entre ses mains sous la forme d’une liasse de papiers. Victor lui avait soufflé avant de refermer la porte de son bureau que parfois les grandes choses paraissent faciles, des choses faciles paraissent infaisables… mais que dans les deux cas le premier pas était le plus ardu. Un message simple, mais qui revenait en boucle alors qu’il se levait et rejoignait le pupitre d’orateur. Quelques marches, le Président qui lui laissait le champ libre… et enfin la vision d’un hémicycle suspendu à ses lèvres. Il compta mentalement jusqu’à trois et commença à parler.
-Députés européens, chers collègues… Comme il a été dit l’Union Européenne fonctionnait jusque là en se basant sur le Conseil. J’ai toujours plaidé pour un rééquilibrage des pouvoirs en renforçant celui du Parlement, ce à quoi il m’a toujours été répondu : « Le système marche très bien comme ça, pourquoi en changer ». A quoi nous a conduit cette politique réactionnaire ? A un blocage complet de nos institutions ! La machine européenne est grippée depuis des années, tous l’ont vu, mais rien ne nous poussait réellement à aller au-delà. Bien entendu, des changements auraient été possibles, je pense à la proposition d’une Constitution pour l’Europe, mais pourquoi les Européens l’ont-ils refusée ? Parce qu’ils n’avaient pas confiance ! Ne trouvez-vous pas que c’est le signe le plus évident de l’échec de notre politique ? Nous n’avons pas su convaincre le peuple parce que nous n’avions jamais réussi à engendrer de réels changements ! Alors oui, nous avons connu de multiples élargissements de l’Union, mais est-ce que cela peut réellement passer pour un progrès politique, une innovation au service du peuple européen ? Non ! Et parce le peuple savait que l’Union Européenne fonctionnait à vide, ils ont eu peur ! Peur de notre incompétence à nous adapter, à évoluer, à progresser ! La base était un bloc d’argile et ils ne souhaitaient pas ajouter un autre bloc de pierre de taille à un édifice qui se tasse année après année.
« J’imagine que certains d’entre vous interprètent mes paroles comme opposés à l’Europe, le discours d’un eurosceptique amer et désabusé. Il n’en est rien ! J’aime l’Europe, et c’est pour cela que j’exergue mon ressentiment face à une politique réductrice et dépassée. Aujourd’hui, l’Europe s’effrite, aujourd’hui l’Europe s’écroule. Vous, moi, tous députés européens nous sommes ici, dans cet hémicycle, peut-être pour la dernière fois dans l’histoire de l’Union Européenne. Pourquoi ? Parce que le Conseil Européen sur lequel le semblant d’union politique était fondé, se disloque, parce que des chefs d’Etat préfèrent s’occuper de leur propre pays plutôt que de se soucier de l’intérêt commun, et vous savez ce que j’en pense ? Je les comprend ! Dans l’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui, pour se sortir de la crise le meilleur moyen est de faire cavalier seul. Ils sont élus par leur peuple pour leur peuple, et ils cherchent logiquement là où se trouve leur intérêt. Le fait est là, malheureusement. La question est : comment réagir désormais, en plein Krach et Crise Economique ? Deux choix s’offrent à nous. Celui déjà adopté par certains présidents européens, à savoir laisser l’Union se désagréger et se détourner de la communauté pour se renfermer dans ses frontières. C’est une option valable autant qu’une autre. Le second choix est de prendre nos tripes à deux mains et à tenter le tout pour le tout ! Qu’entend-je par là ? J’entends redonner aux Européens le moyen de travailler ensemble et de subir la crise ensemble, s’entraider mutuellement, partager les peines pour savourer dans un futur plus ou moins proche un renouveau qui aura mérité tous ces efforts ! Le savourer ensemble, chers collègues européens. Il faut transcender l’Europe, quitte à nous aventurer dans un chemin que nous n’envisagions pas il y a encore quelques semaines !
« Ce qui relie les Européens entre eux sont les Européens eux-même, de par leur condition, leur être commun, leur Histoire partagée, leur volonté de paix après tant de siècles troublés ! Ce n’est pas la relation entre vingt-cinq chefs d’Etat, comme un petit club privé et renfermé, qui doit solidariser les peuples, mais leur vie communautaire, et cela doit nous pousser à reconsidérer le rôle des représentants du pouvoir européen. Le Conseil s’est juché trop éloigné des gens qu’il représente pour avoir leur confiance et comprendre les vrais enjeux de leur vie de tous les jours. Nous, nous sommes députés, nous sommes 732 représentants du peuple dans cet hémicycle ! Notre système de groupe permet à un pays unique d’exprimer tous les bords politiques représentant les volontés de ses habitants, et non un président qui, au fond, reste une seule voix unique pour représenter son pays ! Le Parlement est la vraie voix du peuple, la voix plurielle mais qui s’accorde en ce lieu pour gérer le destin de notre continent ! Ce message je l’ai clamé depuis mon élection, et je le clame à nouveau, car je suis persuadé que donner le pouvoir au Parlement Européen c’est construire une Europe politiquement plus forte, plus endurante, en un mot, plus solide pour encaisser cette crise économique d’une si grande ampleur !
« Je propose donc une réforme de fond des Institutions Européennes, car comme l’a dit monsieur le Président, le Conseil a failli, un échec ultime après une succession de reculades. Mais aujourd’hui nous ne pouvons plus nous permettre de laisser les choses se tasser encore et encore, car si nous ne parvenons pas à sortir de cette crise, c’est le crépuscule pour nous tous, un billet sans retour vers un monde morcelé et prompt à s’enflammer. Nous pouvons étouffer dans l’œuf les conflits potentiels, mieux ! Nous pouvons nous en sortir, mais il nous faut le faire ensemble ! Et il faut le faire vite ! A l’heure où je délivre mon discours nous savons tous que les grandes villes européennes subissent de violentes émeutes et mouvements de panique. Nous sommes au bord du précipice, chers collègues européens, et je vous en conjure, réagissez maintenant, où nous le regretterons jusqu’à la fin de nos jours. Que dirons-nous à nos enfants ? « Je suis rentré à la maison, j’ai fait un stock de nourriture et j’ai attendu que ça se passe » ou bien « J’ai exacerbé nos idéaux pour tenter – ne serait-ce que tenter, mes amis – d’empêcher le pire et d’en profiter pour progresser plutôt que reculer comme nous l’avons toujours fait ! » Réfléchissez-y, imaginez notre avenir si nous dissolvions l’Union Européenne. Imaginez l’obscurité qui nous guette, prête à ressurgir des limbes de notre passé nébuleux.
« Et lorsque vous aurez assez réfléchi, exprimez-vous, dites-moi si vous croyez encore à l’Europe ou si à vos yeux elle est déjà morte et enterrée. J’ose espérer que les centaines de députés européens que vous êtes – que nous sommes – ont encore dans leur cœur les idéaux qui les ont poussé à participer aux débats de cet hémicycle, et tout simplement qu’ils ont encore foi en l’Union Européenne et tout ce qu’elle a à nous apporter. Merci. »


EDIT : MAJ : Europæ révisé a remplacé l'ancienne version, et donc dispo en ligne dans la partie site web.

samedi 14 novembre 2009

MAJ : Nouvelle Playlist !

En haut à droite, au-dessus du menu, une nouvelle playlist remplace Radio Doomsday ( que vous pouvez toujours écouter en passant par le site dans la section Radio de Guerre ). C'est une nouvelle compilation illustrant les batailles acharnées du front russe, où Européens, Russes et Slavistes ont laissé des centaines de milliers de morts durant la Troisième Guerre Mondiale. J'espère que Europæ at War vous plaira, si c'est le cas j'y ajouterai de pistes de temps en temps et réfléchirai à de nouvelles playlists. Bonne écoute !

Note (Comme l'id3 ne fonctionne pas toujours) : J'ai utilisé pour ma tracklist des pistes de : Amerika, Medal of Honor European Assaut, Jeanne d'Arc, Killzone, The Sum of all Fears, Battlefield 2142, The Peacemaker, Gears of War 1, Crimson Tide et The Contender.

vendredi 9 octobre 2009

Honneur et Patrie - Première Révision !

Mise en ligne aujourd'hui de la première révision du texte "Honneur et Patrie". Contrairement à tous mes autres textes dans l'Univers de Pax Europae, celui-ci montre la guerre du point de vue opposé à l'Europe, celui des Asiatiques et des Russes ( D'où l'illustration )

Grâce à la bêta-lecture de Kévin Kiffer, j'ai pu retravailler mon premier et jusqu'ici unique texte de Pax Europae ne se situant pas en Europe. Conçu à la base comme une nouvelle permettant d'avoir un aperçu de l'"autre côté", le texte est devenu assez long avec le temps. La version finale du premier jet faisait 200 pages. La première révision en fait désormais 204. Voilà pour les statistiques. L'ambition du texte a été cependant révisé elle aussi, à la suite de cette bêta-lecture. J'étais toujours dans l'optique que ce texte restait une grosse nouvelle - novella, mais Kévin m'a convaincu qu'il pouvait s'agir de bien plus que cela, plutôt... un tome à part entière ( après tout il est aussi long que Apostasie ) dont le but serait d'introduire l'univers auprès de lecteurs néophytes. Bien que son cadre - les Etats Unis d'Asie - soit différent de tout le reste des textes, que les personnages ne reviennent dans aucun autre récit de Pax Europae, et que l'intrigue se déroule en plein milieu des évènements de Carnet de Guerre, Honneur et Patrie a l'avantage de proposer au lecteur une sorte de résumé des thèmes, des styles, du visuel, etc. de mon univers. Sans en dévoiler trop, il pose les bases et laisse seulement entrevoir la situation européenne. Sur les conseils de Kévin, j'ai donc retravaillé Honneur et Patrie pour en faire le percuteur de Pax Europae, l'épisode d'introduction.


Les travaux de réécriture et de modifications ont porté sur plusieurs grands axes. Le plus important est un des personnages centraux de l'intrigue, Nyja Saïkoméki. Trop inégal dans la version initiale, je l'ai développé pour creuser son background tout en apportant quelques nuances au perso, ou en retravaillant des nuances déjà présentes mais qui ne fonctionnaient pas. Des scènes entières ont été réécrites pour le personnage, d'autres ont été rallongées ou même ajoutées. Un autre personnage, Châu, devait suivre une voie que je pensais laisser deviner par plusieurs indices. Il se trouve que ces indices étaient insuffisants ou peu clairs. J'ai donc rajoutés des lignes de dialogues ou réécrites certaines afin de rendre son parcours plus évident.


Le prologue a été retouché lui aussi. Mon principal défaut a toujours été l'introduction de mes textes. Je suis long à me lancer, et cela me désert trop souvent, comme c'est le cas pour Honneur et Patrie. Le problème était que le prologue ne contenait que des informations essentielles, impossibles à supprimer. Il a donc fallu les éparpiller à travers les chapitres suivants, et introduire le récit d'une manière plus douce. C'est pourquoi, avant le prologue initiale, il y a désormais une lettre de Saïkoméki qui permet d'entrer plus progressivement dans l'univers des Etats Unis d'Asie.


L'épilogue a été rallongé pour boucler les différentes intrigues. La fin originale était trop ouverte et ressemblait plus à un "à suivre" qu'à un "à vous d'imaginer la suite". J'espère que les retouches permettront d'atténuer cette impression, car même si les idées ne me manquent pas pour un autre texte en Asie, ce n'est de loin pas ma priorité, car je suis complètement focalisé sur le tome 4.


A ce propos, le tome 4 progresse, dernièrement, et atteint désormais 14 chapitres pour 140 pages. Je pense, aux vues de mes notes et des idées dans ma tête en être à deux bon tiers de l'histoire. Sept ou huit chapitres devraient me permettre de boucler la chose. Cependant mon ambition pour ce tome est importante car il traite de plusieurs thèmes me tenant particulièrement à coeur et il est possible que certains tiroirs soient ajoutés si nécessaires, entraînants un ou deux chapitres de plus. Mais ce n'est pas sûr, tout dépendra du rythme, etc, et pour m'en assurer je devrai attendre la première bêta-lecture.

dimanche 9 août 2009

De la technologie dans Carnet de Guerre : La Technologie Furie

L'innovation principale qui est aux origines de l'intrigue sur le carnet de guerre et qui a un rôle central dans l'univers de Pax Europae, c'est bien sûr le Kalanium. Le Kalanium entre dans la catégorie de ce qu'on appelle dans les jeux de rôle : Ta Gueule C'Est Magique. Je ne suis pas physicien, chimiste, Dieu de la technologie, dieu tout court. Je me suis donc renseigné autant que faire se peut, j'ai lu à gauche à droite, mais sans oublier que mes textes sont des œuvres de fiction. J'écris une histoire d'anticipation, pas une revue scientifique. Le Kalanium n'a pas vocation d'être un détail qui crédibilise le récit, il doit le faire avancer.

Qu'est-ce que le Kalanium ? Un métal artificiel stabilisé ( chose irréalisée à l'époque de mes recherches, mais la science progresse vite, je ne serai pas étonné qu'on y soit parvenu aujourd'hui ). Il sert premièrement de blindage. Aujourd'hui le titane est le blindage haute résistance qui se démocratise le plus. L'étape suivante dans Pax Europae, c'est le Kalanium. Il est à la base de la technologie Furie européenne. Les Furies sont la nouvelle générations d'engins de combat, dont la coque est faite de Kalanium et résiste à la plupart des armements de moyen calibre. Seulement les travaux européens ont permis d'enrichir le Kalanium et d'en faire la base de munitions sans commune mesure avec l'armement conventionnel. Une façon de réinventer le principe des munitions nucléaires, mais propres. En effet les bombes au Kalanium ne dégagent pas de radiations, permettant de créer une gamme qui va de la balle de Famas à l'arme de destruction massive. Voilà pour la forme.

Mais que représente le Kalanium ? Tout simplement la nouvelle menace d'un monde post-atomique. Je n'entend pas post-apocalyptique, mais post-atomique dans le sens où l'univers de Pax Europae est constitué de grands blocs qui pour la plupart sont équipés de l'arme nucléaire. La logique veut donc que les blocs recherchent un moyen de dominer d'une façon ou d'une autre un monde où posséder l'arme atomique est d'une banalité confondante. De plus, la technologie de dépollution des radiations a progressé au fur et à mesure que les nations se sont équipées, le Canada étant notamment leader du développement de l'après-nucléaire. Les Asiatiques et les Indiens ont opté pour la Bombe Nouvelle Génération : Son principe est simple, il s'agit d'une gigantesque bombe sale, destinée non seulement à détruire, mais à polluer énormément et durablement. La bombe nucléaire NG redevient une arme de dissuasion massive. En réaction, l'Europe choisit donc le Kalanium : Des munitions conventionnelle deviennent inarrêtables, les bombes deviennent l'arme ultime. Le Kalanium, dans son utilité multiple représente clairement la science-à-tout-faire. Blindage, explosif, et même carburant prototypal, les applications semblent infinies. C'est une vitrine du génie scientifique européen post-Millenium Crash. En quelque sorte la pierre philosophale du Vieux Continent, fruit d'une luette de recherches secrètes entre Européens et Slavistes ( et leurs soutiens divers ) qui sera appelé parfois la Seconde Guerre Froide.

En outre, il symbolise aussi l'avantage stratégique initial des Etats Unis d'Europe, avantage qui tend fatalement à se restreindre au fur et à mesure que l'ennemi appréhende cette technologie et l'adapte finalement pour soi. Telle la bombe atomique exclusivité américaine, le Kalanium Européen est voué lui aussi à tomber dans d'autres mains, la question étant quand, et avec quelles conséquences ? L'apparition des Miest - version russe de la Technologie Furie - provoque une prodigieuse reculade européenne, et le HCS de se demander : Que faire si les Russes parviennent à créer des bombes ? Le général Eggton attendra jusqu'aux derniers instants, encerclés et sans espoir, obsédé par cette question aux implications énormes. Pourquoi ? Parce que le Haut Commandement Suprême et le Gouvernement des EUE savent qu'en cas d'échec critique, il leur reste un dernier atout : Lunaris. Le Programme Lunaris est en quelque sorte l'arme ultime, la Doomsday Machine de Stanley Kubrick.
Ce programme se base sur deux technologies européennes avancées. La première le Kalanium. Les missiles Lunaris sont très simplement des superbombes au Kalanium, des armes de destruction ultra-massive. Personne ne sait réellement quels seraient les dégâts causés par un tel missile avant son utilisation sur Bangalore en 2034. Et ses conséquences sont catastrophiques, mais ceci concerne le tome 4, je ne m'avancerai donc pas trop en détails ^^ La deuxième technologie utilisée et le programme IDS-E : Initiative de Défense Stratégique Européenne. Directement inspiré du programme "Star Wars" de Reagan basé sur des satellites qui détruiraient des missiles nucléaires en vol en cas d'attaque, l'IDS-E est toutefois une variante. Il ne vise pas à détruire les missiles de l'attaquant en plein vol comme le programme américain aurait du le faire, mais les détournent pour les renvoyer à leur source. Soulignons toutefois que les applications de l'IDS-E peuvent être effectivement la destruction d'un missile isolé, mais aussi la détection de tirs ennemis, le calcul de trajectoires de missiles balistiques, stratégiques ou tactiques, etc. Si les fonctions sont différentes, le but de l'IDS Européen est le même que l'IDS américain envisagé par Reagan : Un bouclier satellitaire antimissile.

Pour en revenir aux applications de la Technologie Furie, il faut parler également des plus évidentes : Les Furies elles-même. Développée par le département Recherche Militaire de l'ESA, l'Agence Spatiale Européenne, toute la gamme de Furies, des modèles d'Assaut aux modèles Amphibie, Aquatiques ou des Transports, toute la gamme, donc, possède la même base. La coque et les munitions sont au Kalanium, le carburant et un mélange de fuel et CEV - Carburant Ecologique Végétal, et le design est sphérique. En effet le système de propulsion et de vol des Furies est basé sur les réacteurs pour la vitesse, mais surtout des bobines magnétiques qui leur offrent magnibilité et fluidité. Ces bobines se servent du champ magnétique terrestre pour se repousser du sol, et sont protégées contre les IEM ( Impulsions Electro-Magnétiques ) causées par des bombes neutroniques ( destinées à annihiler le matériel électronique de l'ennemi ). Certains modèles très particuliers sont à signaler : La Furie de Reconnaissance Terrestre est un petit véhicule biplace équipé de quatre pattes mécaniques arachnoïdes pour le rendre tout terrains. Le Porte-Furies est une gigantesque sphère capable de transporter des Furies d'Assaut et de s'immerger complètement. Enfin le char Furie et son modèle prototypal de Tank Furie sont des véhicules terrestres à chenilles. La gamme s'élargit au fil des financements et des besoins durant la guerre.

Cependant, rappelons que l'armée européenne n'est pas équipée 100% kalanique. Les munitions au Kalanium sont standards dans les Furies, mais pas pour le reste des armes. Le fusil d'assaut standard, par exemple, est le Famas M3 qui tire des munitions conventionnelles ou des balles K ( alors que le modèle M4 ne tire que des munitions K uniquement ). De même les fantassins embarquent deux types de grenades, des standards, et des K, beaucoup plus destructrices. De plus, l'Eurocorps n'est pas équipé entièrement de Furies et utilise encore beaucoup de chars Wranglers, d'hélicoptères et de divers véhicules tous sans blindage au Kalanium dont les coûts ne sont pas négligeables.
Bonus : Une vieille tentative de mettre mes schémas de Furies au propre... ( La belle image en 3D en début d'article est de Romain Revert )

lundi 8 juin 2009

De la technologie dans Carnet de Guerre ( Ou pourquoi y a pas de voiture qui vole )

Pax Europæ est un univers futuriste, certes, mais pas tant que ça. Bien que les évènements se déroulent en 2033/34, l’aspect technologique n’est pas révolutionnaire. Cela a plusieurs raisons. La première, je n’avais pas envie de décrire un futur high-tech avec des paquets de céréales animés et des écrans en 3D, etc. Je voulais quelque chose de proche de ce que nous connaissons et c’est partie intégrante de ma « vision » d’ensemble si vous me pardonnez cette expression ronflante. La seconde tient du fait que le Millenium Crash est passé par là et je tiens encore aujourd’hui à ce qu’on se rende compte du ralentissement que cela a causé dans le développements de tous les aspects de l’univers. La troisième part d’une constatation. Dans les années 80, on rêvait de voiture volante, en 2010, on commence à peine à chercher des moteurs moins polluants, les voitures électriques sont au stade des prototype et des petites séries, et on remet déjà en cause l’écologisme véritable des carburants bio. Alors qu’est-ce qui se passe quand le pire Krach depuis 1929 passe par là ? D’autant que dans mon esprit le Millenium Crash est plus dramatique que la « Crise » que nous affrontons aujourd’hui. Guerres civiles et microconflits ont mis les pays industrialisés à feu et à sang ( Guerre Civile Ethnique aux USA, Israel rase Gaza et annexe le Liban, Contre-Révolution sanglante en Chine, guerre multiasiatique contre la Corée du Nord…) On peut donc dire qu’en 2033, le monde a ralenti.

La technologie de tous les jours n’a donc pas évolué à un rythme trépidant. Quelques détails dans les textes rappellent que des progrès courant ont été fait, comme les disques et les plaquettes de silicium. Je me rappelle d’un vieux reportage des années 2000 qui expliquait fièrement que dans les années à venir on pourrait stocker l’intégralité de la Bibliothèque Nationale de France sur une plaquette de silicium de la taille d’un ongle. On y est largement dans l’univers de Pax Europæ, le silicium est le mode de stockage de base sous forme de clefs de données ou de cartes, avec des capacités très importantes. Dans une scène de Carne de Guerre, un personnage fait remarquer à l’autre que toute la musique que contient un encombrant carton de déménagement plein de CD a du être transféré sur une minuscule plaquette de silicium. Entre temps les capacités de nos clefs USB deviennent de plus en plus importantes, je ne fais donc qu’anticiper la place qu’elles nous offriront dans le futur, mais en format miniature : Le Dossier d’Erwin est constitué entre autre de plusieurs plaquettes de silicium bourrées de photos, schémas etc… et elles sont glissées entre deux pages du carnet !

Autre exemple, les chrono-bracelet. Une montre en plus évolué pour le combat, ça existe déjà, c’est vrai. La différence c’est que tous les soldats en sont équipés, les connectant à Euronet, tout comme les lunettes de visions améliorée. Il ne s’agit plus de ces lunettes lourdes et encombrantes actuelles mais de lunettes de projection sur verre comme dans les avions de chasse, appliquées à toute l’infanterie européenne, puis à l’élite de l’infanterie russe, les Spetznas. Les Asiatiques en ont une version dans leur Mécafantassins alors que les lunettes sont plus lourdes pour l’infanterie. Pourquoi ? me demanderez-vous, d’autant qu’une bonne partie de cette technologie vient des Etats Unis d’Asie ?

Voilà un autre aspect de l’univers. L’Asie est pionnière, mais manque désespérément de sous. Ils ont misé à font sur la microinformatique, pari apparemment perdant. La revente de brevet leur a permis d’écoper et de se remettre à flot, quitte à prendre du retard sur les autres. Entre temps, la Russie Indépendante ne chôme pas et va plus loin en développant ces technologies. L’Asie doit donc parfois racheter ou négocier des progrès qu’elle aurait pu faire elle-même, notamment dans l’intelligence artificielle ( cf : Honneur et Patrie ). Quand on s’apercevra de ce à quoi la technologie asiatique de microinformatique servira en fin de compte ( le Cheval de Troie ), on se souviendra que rien ne sert de courir mais qu’il faut partir à point.

Les véhicules dans Carnet de Guerre et les nouvelles sont un mélange de neuf et de vieux, parce que même aujourd’hui, dans toutes les armées du monde, on utilise du neuf… et du vieux. Croire que les casernes d’une armée moderne déborde de véhicule dernier cri est un doux rêve. En 2033, la Russie mise tout sur les Miest, qui on s’en doute coûtent assez cher. Forcément, la coupe budgétaire se fait sentir quelque part. D’où le retour aux peu cher mais efficace Half-Tracks qui n’ont – cependant – pas grand chose à voir avec les half-tracks de leurs aïeux soviétiques. Les Européens ont la technologie Furie, certes, mais dans les fronts reculés on croise encore des P4 ( voitures de l’armée française actuelle ), et dans les lieux difficiles d’accès des Hagglunds. Pourquoi jeter du matériel vieux mais qui a fait ses preuves ?

Un reproche que je m’attends à recevoir pas mal, c’est au niveau des satellites. « Mais ils ne voyaient pas l’ennemi avec leurs satellites ? » Et bien… pas forcément. Plusieurs raisons à ça, j’expédie la première qui est bien développée dans les textes : le réseau européen n’est pas fiable car complètement infiltré par le Cheval de Troie asiatique. De plus, on peut faire dire tout et n’importe quoi à une image satellite ( cf : Guerre en Irak ), d’autant que contrairement à la croyance populaire, si on a les capacités de POUVOIR voir absolument tout par satellite, on n’en a pas les moyens. Rappelez-vous que le front européen à lui seul par d’Albanie, remonte en Ukraine, traverse la Russie occidentale, grimpe jusqu’en Scandinavie et finit son ellipse en Angleterre. Avez-vous une idée des moyens qu’il faudrait pour surveiller par satellite une telle zone ? Je ne parle pas seulement des satellites en eux même, mais des analystes, etc ? Alors que l’argent coule à flot pour fabriquer des Furies ? Impossible. De plus, comme on le voit en Slavie au début du tome 1, les progrès dans le domaine du camouflage sont tels qu’ont peut dissimuler une gigantesque embuscade pour encercler l’ennemi sous des toiles imitant l’herbe à la perfection. Si l’œil humain s’y trompe à moins de vingt mètres, que pensez vous du stellite ? Enfin, et contrairement à Jack Bauer, on ne peut pas utiliser n’importe quel satellite n’importe quand n’importe comment. Même aujourd’hui, les armées modernes peuvent se faire largement surprendre malgré cette couverture depuis l’espace, Irak et Afghanistan en sont des exemples tout à fait parlant.


(à suivre…)
Illustration : Kamui

dimanche 7 juin 2009

Réécriture d'une scène

Après une relecture de quelques passages de "Furies", il y a une scène qui m'avait un peu gênée, celle où Erwin et ses amis font un exercice d'embarquement, qu'un observateur américain est sur place et que tous se demandent ce qu'il fait là. La présence de cet observateur est certes un détail dans le "grand tout" mais elle a quelques implications que je voulais garder. J'ai donc seulement réécris la scène pour qu'elle colle plus à ma façon actuelle d'ammener les choses... Voici la scène en question, le tome 1 sur le site a été mis à jour lui aussi ! Bonne lecture !


Hambourg.

Lorsque Hambourg s’était vue gratifiée d’une Caserne d’Unités d’Assaut, les locaux déjà existants avaient été réaménagés, agrandis, tout comme l’avait été le terrain d’exercice. Le parcours d’entraînement journalier fut rallongé par de nouveaux obstacles plus spécifiques aux missions de ces unités, et de nouveaux terrains avaient été aménagés : Un faux quartier urbain et une zone d’exercice à l’embarquement. C’était justement ici, sous une pluie fine, que la compagnie d’Erwin et ses camarades s’entraînaient sur un hélicoptère tanker à double rotor dont les pâles bourdonnaient réellement.
-Compagnie, à mon commandement !
Le Sergent-chef Miguel donnait de toute sa voix pour impressionner son homologue américain qui considérait l’exercice d’un œil attentif. Miguel les avait bien entraîné jusqu’ici, là n’était pas le problème, mais devant cet observateur étranger il se sentait obliger d’incarner le formateur parfait. Et sans vouloir être méchant, Cyril Théodore n’y croyait pas une seule seconde. Le sergent-chef tenait ostensiblement son chrono-bracelet devant ses yeux.
-Embarquement !
Les soldats de l’Eurocorps bondirent en bon ordre et prirent place dans l’appareil à une vitesse impressionnante et sans accroc. C’était un exercice courant, sans doute raison pour laquelle ils le pratiquaient devant l’Américain. Tout le monde boucla son harnais comme un seul homme, répétant ce geste mille fois effectué.
-Je vais vomir, souffla Cyril en se tournant vers Erwin. Le bruit de l’hélico me donne la nausée.
-Redresse ton arme, lui intima-t-il doucement. Bien droite, vers le haut.
-Tu voudrais pas tuer quelqu’un, hein, ricana Balder avec un sourire.
-Paniques-pas, Cyril, intervint Grégory, ce n’est qu’un exercice…
-Oui, mais c’est le huitième en trois jours…Entraînement intensif en plein état d’alerte ? On pourra dire ce qu’on voudra, ils nous préparent à partir… Il y a bien une mission de prévue.
-Je ne pense pas, répondit Erwin en regardant discrètement son chrono-bracelet.
-Dis plutôt que tu n’espères pas.
En réalité, Erwin savait pour avoir entendu des conversations par indiscrétion que quelque chose de gros était en cours. Mais il préférait conserver le moral de sa chambrée.
-C’est vrai.
Le gradé américain échangea quelque mot avec Miguel, devant l’accès à la soute du tanker. Il avait des traits durs, taillés à la serpe. Ses yeux scrutateurs n’inspiraient aucune confiance.
-Pourquoi il est là, d’après vous ? demanda Cyril comme pour tromper son mal de ventre.
-Il vient prendre de la graine, ricana Balder en affichant un rictus supérieur.
Greg, tout à son habitude, trouva le moyen de dramatiser l’événement :
-Où il vient pour pouvoir coordonner une attaque massive et…
-Non, je ne pense pas, rétorqua Erwin pour ne pas les alarmer outre mesure. Les Américains veulent vérifier qu’ils se sont bien rangés du côté des plus forts…
Voilà une phrase qui n’était pas pour lui plaire, mais devant l’angoisse latente de ses camarades il fallait faire des choix. La psychologie avant tout.
-Ils viennent peut-être apprendre à faire la guerre moderne, insista Balder. Vu la branlée qu’ils ont pris au Millenium Crash.
Sa remarque fit rire plusieurs soldats autour d’eux.
-Je doute que l’Europe aurait eu plus de succès dans la guerre au Moyen Orient, répliqua Greg. Surtout pas à l’époque.
Son ami décida de l’ignorer purement et simplement et soupira avec satisfaction.
-On a quand même de la chance de ne pas être né ailleurs…
-Hum, remarqua Erwin. Faudrait qu’on ait une petite conversation toi et moi.
-Je plaisantais… T’es pas d’accord pour les amerloques ? Ils étaient super arrogants avant le Krach… est-ce qu’on était comme ça, nous ?
-Oh non, railla Erwin, loin de nous cette idée…
Le sergent-chef passa la tête dans l’ouverture et jeta un regard sur la troupe harnachée, sans casque, mais avec le fusil mitrailleur et le matériel de survie. Il regarda son chrono et approuva du chef, avec un air certain et satisfait, puis redescendit de l’appareil pour se planter sur la piste.
-OK, c’est terminé. Tout le monde sort. C’est mieux que la dernière fois. Vous pouvez retourner à vos chambrées. Ce soir, 21 heures, inspection des armoires et des lits. Je vous rappelle quand même qu’on est en état d’alerte. Pas de console de jeu au foyer, ce soir.
Il y eut des ronchonnements et même quelques huées.
-Allez-y, plaignez-vous. Quand j’étais troufion, comme vous, notre seul amusement c’était des vieux DVD et la Playstation X-t ! Alors estimez-vous heureux.
-Il nous joue le vieux de la vieille, le sergent Miguel, murmura Cyril entre ses dents.
Les groupes se dispersèrent. La pluie commençait à tomber plus drue. Erwin marcha vers le gradé américain, l’air de rien, et lui dit en passant :
-Comment trouvez-vous les troupes de l’Eurocorps ?
L’homme le fixa intensément sans parvenir à cacher un certain malaise.
-Je vous ai vu sur le parcours… Il faut reconnaître que vous avez de la technique.
-Disposez, Helm ! intervint Miguel en bombant le torse.
Les quatre amis saluèrent leur instructeur avec un sourire à peine dissimulé et se dirigèrent rapidement à l’abri.-Miguel, se mit à rire le jeune blond soulagé de quitter le terrain d’exercice. Ah, Miguel…
PS : Il reste encore un peu de temps pour aller voter, c'est important !

lundi 25 mai 2009

Mise à jour !

Petite mise à jour du Guide de la Pax Europæ, le background de la Russie Indépendante a été complété, pareil pour la Slavie, et naturellement, la chronologie mise à jour d'après mes dernières avancées dans le tome 4...

Autrement le Jeu de Rôle avance bon pas, le système de base fonctionne et on attaque la phase de développement des détails... On pourra ainsi personnaliser son personnage avec un descriptif qui donnera un bonus/malus, et les blessures persistantes infligeront des traumatismes qui auront eux aussi leurs contraintes ou des bonus/malus... Cumulé au dé de la loose tout ça risque de rendre les parties assez mouvementées ^^
L'illustration ? C'est pour prendre de l'avance sur GI Joe et Transformers 2...

samedi 9 mai 2009

Bonne fête Nationale ! ( Ou le scandale parlementaire )

Bonjour à tous et bonne fête nationale à vous ! Le 9 mai, Journée de l'Europe, était l'occasion pour moi de revisiter le Parlement Européen de Strasbourg. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris... que les portes ouvertes ne concernaient que Bruxelles ! Strasbourg a été expédié dans la plus grande indifférence le 3 mai... une date fort symbolique, assurément. Le site du Parlement m'a infligé une publicité outrancière sur la capitale Belge, sans un mot ou presque sur l'institution européenne établie à Strasbourg. Je crie au scandale ( mais vous devez vous contenter de me croire, je resterai poli sur ce site ) A l'image de ce drapeau monté à l'envers, pointes vers le bas, l'identité européenne qu'il reste à développer est bien mal engagée. Unis dans la Diversité, oui, mais surtout pas à Strasbourg.

PS : C'est bientôt les élections européennes, alors votez, c'est important.

samedi 25 avril 2009

De ma participation aux Mots et Légendes ( Ou pourquoi t'as intérêt à le télécharger)

Voilà, après plusieurs mois de travail, la webrevue Mots et Légendes deuxième du nom est sortie. Je vous invite avant tout d'aller télécharger le webzine en question ici ==> http://lesmotsreveurs.com/

Ma nouvelle "L'Horloge indique Minuit" a été choisie pour clôturer la revue, j'en suis très flatté. Je vais m'étendre un peu plus que sur ma présentation sur le PDF. Dans cette courte présentation, j'y évoquais le fait que ce texte est très particulier, et très personnel. Dans Carnet de Guerre je réfléchis sur des thèmes qui me sont chers, je mets sur papier des idées qui me trottent dans la tête, mais cette fois c'est différent.

Mon rapport avec les armes de destructions massives, et plutôt nucléaires que biologiques, a toujours été ambigu. Je suis fasciné par leur impact, que ce soit physique ou psychologique. Pourtant, j'ai eu quelques lectures qui m'ont souvent surpris, abattant certains clichés sur la guerre nucléaire, les déformations, les exagérations... De fait j'ai une forte attirance pour les Nuke, pour des raisons évoquées dans ma nouvelle. La plus importante à mes yeux c'est l'image de l'humain que nous renvoient les champignons s'élevant dans le ciel. Certains psychologues y voient un signe phallique, comme si les hommes tentaient de rattraper un complexe. Personnellement je le vois plutôt comme la matérialisation physique des pulsions les plus viles, mais aussi les plus primaires.

Le pouvoir de destruction de soi-même m'éblouit à chaque fois que je vois un champignon rougeoyant. Peu importe finalement que la guerre nucléaire éclate ou pas, le seul fait de concevoir des bombes de 57 mégatonnes comme Tsar Bomba est un signe clair sur ce que nous avons au plus profondément de soi. Certains cherchent l'adrénaline dans des sports extrêmes, d'autres en astiquant leurs ogives ( rien de phallique ici, hein, laissez Freud où il est ^^ ). La seule présence de ces nukes un peu partout - ou pas - entretien le fait que c'est possible. Moi, dans mon raisonnement je dirai également, c'est possible.

Mais je suis persuadé qu'une guerre nucléaire n'est pas la fin du monde. Juste du monde tel que nous le concevons aujourd'hui.

Prendre conscience des statistiques crédibles et d'un simple coup d'oeil sur les sites stratégique, le nombre de camps équipés, des grands mouvements du vent pour calculer où la poussière radioactive (le fameux Fallout) se déposera, le nombres d'êtres humains sur la planète et les lieux qu'ils occupent, tout cela aboutit à une constatation, un échange costaud ne suffirait pas à exterminer la race humaine. A moins que tout le monde se mettent d'accord là-dessus, et encore, il est peu plausible que nous y parvenions.

Après, évidemment, le monde serait en partie ravagé, pollué par les radiations, etc. Ce serait la rupture avec ce monde que nous croyons acquis, notre train de vie, notre structure sociale... Ce serait le retour pour les pays touchés d'une agriculture médiévale ( plus de véhicules, pas assez de réserves d'essence. Ce serait un renversement de situation géopolitique, car les zones densément peuplés mais pauvres comme en Chine, par exemple seraient moins exposés, de même en Afrique : un grand continent avec peu de densité de population, ou en Amérique du Sud. Des pays moins touchés, prompts à se développer et changer la donne économique ( lorsqu'un système économique aura été repensé après la guerre).

Alors pourquoi cette nouvelle, si la chose ne m'inquiète pas au point de devenir fou ? Parce que j'ai ressenti cette peur, ce sentiment d'inéluctabilité, d'impuissance face à une menace qui me dépasse. En me documentant sur le sujet, j'ai compris que, quand bien même nous en arriverions là, il y aurait une chance de survivre si l'on est bien préparé. La chose la plus difficile à accepter, c'est la rudesse de la vie nouvelle. Chacun pour soi et dieu pour tous. Et c'est cette possibilité de ramener les gens à leur réactions les plus naturelles qui me fascine encore plus aujourd'hui. L'idée de voir les gens sous leur vrai visage puisque l'establishment se sera évanoui en fumée. Le moyen de voir qui est vraiment qui quand la situation nécessite de passer outre les bonnes manières et la politesse, plus de raison de continuer des relations stériles avec le reste du monde quand vous pouvez sans vergogne les envoyer péter. Les gens qui vous entourent, êtes vous sûr de pouvoir compter sur eux quand la priorité sera la survie à tout prix ? Les gens avec qui vous passez du bon temps, êtes vous certains que le moment venu ils seront toujours avec vous sans arrière pensée ? Dans les ruines, affame, quand vos gencives saignent et que vous urinez du sang, pourrez-vous compter les uns sur les autres ?

Il m'arrive souvent de penser à ça. J'ose espérer que le moment venu je ne me sentirai pas aussi seul et abandonné que le personnage de ma nouvelle. Personne ne peut le savoir, et c'est ce qui rend cette perspective presque plus effrayante que la mort instantanée.

Aujourd'hui, ma fascination morbide pour les bombes nucléaires en est presque obsessionnelle. Je n'en suis pas encore à souhaiter que l'Horloge Indique Minuit. Mais je trouve l'idée intéressante.

lundi 13 avril 2009

Carnet de guerre 4 - citation

Très court extrait d'un dialogue, qui présente un des thèmes du quatrième Carnet de Guerre. De ce côté j'avance petit à petit, j'en suis au milieu du chapitre 11 !




-C'était il y a longtemps, j'étais un jeune idéaliste naïf, persuadé de pouvoir changer le monde en supprimant une des pires plaies de l'humanité...


-La guerre ? demanda Stonecross avec une moue interrogatrice.


-Certainement pas ! Le vrai problème c'était la religion ! J'ai manifesté avec Mouvement Athée, nous étions un peu des révolutionnaires, de notre temps... Et de ce monde parfait, qu'est-ce qu'il en reste ?


-Mais votre cause a vaincu, rétorqua le major pour brosser son supérieur dans le sens du poil. Les grandes fédérations sont athées.


-Et d'après vous le milliard de morts au compteur devrait me réjouir ? Un milliard de non-croyants, avec un petit pourcentage pour les fidèles marginaux... Après des millénaires de cultes, de religions, de sectes et tout ces boniments que j'ai combattu toute ma vie... Ce n'est finalement pas pour Dieu que l'humanité se suicide aujourd'hui.

vendredi 27 mars 2009

Enfin des avancées au tome 4 ( Ou comment l'inspiration m'est revenue soudainement )

Depuis quelques temps j'avais un peu de mal à bosser sur Pax Europæ... euh, sur rien du tout en fait... Mais ces dernières semaines m'ont permis de boucler ma relecture du tome 2 Euronet, mais aussi de poursuivre le tome 4 : 17 pages en deux /trois semaines. Florent est heureux ^^

Alors où en suis-je ? Le chapitre 9 est terminé et fait 12 pages ( quand en général mes chapitres font 8 ou 10 pages word ). C'est le chapitre de non-retour. Les personnages principaux doivent suivre une voie dangereuse, s'impliquer dans des trames louches... Le train train de la première partie du texte se désagrège au fur et à mesure, les choix sont de plus en plus important, les amitiés sont mises à rude épreuve, et les alliances de longue date sont remises en question. Arrivé au milieu de l'histoire, les chemins qu'on a cru tracés d'avance se croisent, pour le meilleur ou pour le pire.

Certains personnages ont évolué depuis le début de la guerre, amenant de nouvelles questions. Les conséquences de la Nuke War sur les sociétés du monde entier, le choc psychologique pousse les uns à l'hystérie, les autres à devenir des machines à tuer, sans remord. Exactement ce qu'Erwin voulait éviter...

Je pense en être vraiment à la moitié, le texte sera à peu près aussi long que Apostasie. Ce sera vraiment une clôture à l'arc sur le carnet de guerre. Mais je me réserve sur la conclusion de Pax Europae ^^

dimanche 22 mars 2009

Mise à jour de Printemps ( Ou pourquoi c'est bien de ranger sa chambre, des fois)

Bonjour à tous, je sais je n'ai pas été très présent ces derniers temps mais je n'en ai pas moins travaillé pour autant ! Le site a été mis à jour :

Le Guide de la WW3 s'est vu rajouter quelques paragraphes concernant la slavie et la Russie Indépendante. De plus, la chronologie est plus aérée et a aussi eu droit à quelques mises à jour dans les évènements.


Enfin les plus vigilants auront remarqué ce lien étrange appelé Radio Doomsday. C'est la mise en bouche d'un prochain texte ^^


Euronet a été révisé, j'ai donc profité de mettre les trois tomes dans leur version actuelle.


Le week-end prochain il y aura certainement des ajouts, notamment la fameuse feuille calque avec les mouvements en Amérique, que j'ai enfin retrouvé, ô du Heimliche. J'ai également retrouvé un schéma de Furie assez intéressant. Comme quoi le nettoyage de Printemps, c'est pas toujours si mal !

Et quant au Jeu de Rôle Carnet de Guerre, on va pas tarder à tester notre système complet ( hommes + véhicules ). Je vous tiens au courant !

PS : Le changement de bannière me le rappelle, j'ai enfin fixé un nom global pour l'Univers de Carnet de Guerre. Il n'y a que trois ( bientôt 4) textes sur le-dit Carnet, alors que tous les autres textes n'y font pas ou très peu référence. Du coup appeler cet univers Carnet de Guerre me gênait un peu ( pour Honneur et Patrie c'est vraiment hors-propos ou presque. )
J'ai donc réfléchi et c'est en cherchant un titre au Jeu de Rôle avec mon meilleur ami que m'est venu ce nom : Pax Europæ, référence à la fameuse "Paix Romaine". Ce titre est tellement évocateur que je l'ai rapidement adopté. De plus, avant même cette recherche, j'avais déjà longtemps avant utilisé au moins 3 fois les termes "Paix Européenne", du coup encore une fois ce fut comme si tout avait été planifié. J'ai donc ajouté l'expression en Européos "Pax Europæ" à l'expression française que Erwin avait déjà dit il y a quelques années de ça. Un grand merci à ma muse qui encore une fois a bien joué son coup ^^